Depuis la nuit des temps, les îles fascinent les hommes en symbolisant les désirs profonds de rêve et d'évasion, de bonheur, de liberté et de renouveau enfouis au plus profond de nous. Iles fantômes, un jour apparues et jamais retrouvées, îles sanglantes, îles au trésor, flamboyantes de soleil et de lumière, refuges désolés où des naufragés attendirent, souvent en vain, une improbable délivrance. Toutes ont leurs mystères.
Tristan da Cunha est une île perdue dans l'Atlantique Sud, entre le Cap-Horn et le cap de Bonne-Espérance. A 1320 milles de Sainte-Hélène. Dans le mugissement des lames qui se brisent sur le roc et les cris des milliers d'oiseaux de mer, les phoques hantent ces paysages sinistres, où les éboulis de lave noire plantent le décor.
En 1871, les frères Stoltenhoff choisirent de s'installer sur cette île inhospitalière. Après deux années d'angoisse et d'horreur, le navire anglais Challenger vint les sortir de l'enfer.
Alexandre Selkirk passa quatre ans sur une île. Il ne connut ni la faim ni la soif, et inspira à Daniel Defoe son Robinson Crusoé.
Le record appartient à un matelot espagnol, Pedro Serrano, naufragé en 1540 sur une île sans végétation ni eau au large du Pérou. Il recueillait la pluie dans des carapaces de tortue pour survivre. Guetté par la folie, il fut sauvé en 1547.
Paradis ou enfers, voici les fabuleuses histoires où tout est authentique. Maître de l'aventure maritime, Robert de la Croix a consulté les archives et les rapports de mer. Son ouvrage passionnant fera longtemps rêver.